Much more agonising than anything else...

[Non, je ne choisirai pas "Débuts d'un blog" comme titre de ce premier article.
Pas de solennelle cérémonie, pas de présentation, entrons dans le sujet.
J'ai mis assez longtemps à me décider pour faire ce blog, alors maintenant que j'y suis, pas de baratin...
Littérature, musique et autres délires, un blog banal en somme...]

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Who is much more agonising than anything else ?
C'est un artiste du jeûne, aka un champion de jeûne.

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En 1924, Franz Kafka publie Un champion de jeûne, nouvelle nous faisant glisser petit à petit derrière les barreaux de la cage où cet homme s'applique à jeûner de son mieux, devant les foules de spectateurs ébahis devant sa maigreur grandissante. Quarante jours de mascarade, tel est le temps accordé au champion pour qu'il exerce son art, de toute son âme. Seulement, l'âme humaine est vaine, et se délaisse vite des jouets sur lesquels elle a daigné baisser les yeux... De ville en ville, l'homme tombera dans la déchéance de l'artiste oublié, jusqu'à son ultime exhibition, où on l'enferme définitivement dans sa condition de sous-animal, de néant.

L'univers de Kafka, plus torturé que jamais, nous emmène dans une réalité aussi atroce qu'invraisemblable. Cependant, Kafka, par la virtuosité de son écriture, sait semer le doute en nous : les artistes du jeûne ont-ils réellement existé ? Une question naïve, idiote, que je me suis posée à la lecture de cette nouvelle. Seulement, c'est une histoire si troublante, qui comme dans toutes les oeuvres de Kafka, est si proche de la réalité, qu'elle paraît plus réelle même, dans sa cruauté, son absurdité, éclairée d'une lumière crue, sans artifices, mise à nue par un récit, qui se veut, au début de la nouvelle, comme un exposé général de la condition des artistes du jeûne en Europe, et qui se focalise de plus en plus sur le cas particulier de cet artiste du jeûne. On sombre petit à petit dans la chair de cet homme, dans ses pensées, celles d'un homme prisonnier de son jeûne, du regard des autres sur lui ; On est invité à faire l'introspection d'une société voyeuriste, avide de détails juteux, pressée de consommer, puis de jeter... Près d'un siècle plus tard, c'est une réalité devenue plus vraie que Vrai.

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Une oeuvre profonde qui saisit l'esprit.
Cette oeuvre ne se limite pas au seul thème de l'homme enfermé dans son jeûne, son anorexie.
Alors délaisse ton dernier numéro de Closer, dans "Un artiste du jeûne" aussi il y a des squelettes humains, et bien plus...

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Où trouver "Un artiste du jeûne" ?
- chez ton bouquiniste (je possède un exemplaire Livre de Poche de 1990)
- sur Amazon

Ou encore... en téléchargeant ici : Un_artiste_du_jeune__Franz_Kafka__1924
[Si il y a des coquilles, merci de me prévenir]

Cependant rien ne vaut un bon vieux livre en papier, d'autant plus que Un artiste du jeûne (aussi traduit Un champion de jeûne et Un artiste de la faim) s'y trouve accompagnée d'autres nouvelles du vénéré Kafka... Citons au passage A la colonie pénitenciaire ...

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Bonne lecture

Comments

[ibrendan]

C'est toi le sombre. Ou l'humanité.

[Cam]

c'est plutôt Kafka qui est sombre, tu penses pas ? ;p

[ibrendan]

jeune fille sombre.